[INTERVIEW] Arthur, moniteur de voile

Depuis 10 ans, Arthur travaille en tant que moniteur de voile. Ce lyonnais a navigué à travers le monde et nous explique aujourd’hui son parcours.

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Depuis 10 ans, Arthur travaille en tant que moniteur de voile. Ce lyonnais a navigué à travers le monde et nous explique aujourd’hui son parcours.

[Idwane]  Qu’est-ce qui t’a donné envie d’exercer ce métier ?

[Arthur] J’ai toujours fait de la voile. Enfant je naviguais sur le lac à côté de chez moi et en mer pendant les vacances d’été. Au collège et au lycée j’étais en classe aménagée pour faire de la voile. Tous les mercredis et les WE, je pratiquais et faisais des compétitions. À 17 ans j’ai passé le diplôme fédéral de voile pour trouver un job d’été et à 18 ans j’ai fait ma première saison en tant que moniteur de voile à Nantua. 

J’ai raté le bac la première fois donc j’ai redoublé ma terminale. À 19 ans, je n’avais pas de projet professionnel, et je sentais que j’allais droit dans le mur pour la seconde fois avec le bac. Mes profs me répétaient “on n’est pas au club med ici”. Je ne savais pas ce que c’était le club med, donc j’ai effectuer des recherches et sans réfléchir j’ai envoyé mon CV. Deux jours après, j’ai passé un entretien d’embauche chez eux pour un poste de moniteur de voile. Ils m’ont embauché et je suis parti en Guadeloupe pour faire une saison d’été. Là ça a été la révélation. J’ai réalisé que je pouvais être moniteur de voile à l’année, que je pouvais en faire mon métier et pas seulement un job d’été.

“J’ai réalisé que je pouvais être moniteur de voile à l’année, que je pouvais en faire mon métier et pas seulement un job d’été.”

[Idwane]  Que s’est-il passé ensuite ?

À la fin de la mission, je suis revenu en Métropole pour passer un BPJEPS Nautique. Le club med m’a proposé de devenir mon employeur mais j’ai refusé car la formation se passait à Paris et je ne voulais pas naviguer sur un petit plan d’eau. J’ai donc cherché une formation sur Lyon. J’ai alors découvert Formasport (qui n’existe plus aujourd’hui) et Idwane. Je suis parti en Corse la première année et j’ai travaillé en montagne l’hiver pour la première fois, j’étais animateur. Puis la deuxième année j’avais besoin de progresser plus rapidement en planche à voile afin de finaliser ma formation, j’ai donc demandé conseil à Idwane. Ils m’ont proposé de partir à Gruissan, spot très réputé pour la voile, donc ça tombait très bien ! Depuis, je passe presque tous mes étés là-bas.

[Idwane]  Et l’hiver qu’est-ce que tu fais ?

Je ne suis pas un fou de la montagne donc je suis parti à l’étranger pour continuer la voile. J’ai bossé en Martinique et au Venezuela et je suis retourné en Guadeloupe.

[Idwane]  Aujourd’hui, tu es toujours moniteur de voile ?

Oui et je suis aussi le directeur d’une base de voile à Gruissan, au Pôle Étang d’Akila Gruissan

En parallèle je suis formateur au DEUST de l’Université Claude Bernard à Lyon depuis 3 ans. J’assure des cours théoriques à Lyon et des cours pratiques à Gruissan. Enfin, il y a également 3 ans j’ai passé le BPJEPS char à voile en Bretagne et j’ai créé une petite agence d’événementielle, l’Ovéole, avec un associé. Vous l’avez compris, l’activité phare de la société est le char à voile mais adapté dans un environnement urbain.

[Idwane] Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?

Le cadre de vie. Je vis au bord de la mer ou de l’océan presque toute l’année et c’est que du bonheur. 

Le partage aussi, transmettre sa passion, son savoir c’est vraiment valorisant et j’ai l’impression d’être utile. Et puis le contact humain, c’est la partie la plus importante du métier que ce soit avec les clients ou les jeunes en formation. 

Je ne suis pas moniteur de voile parce que j’aime la voile. La voile c’est une activité que je maîtrise. C’est tout ce qui va autour qui me plaît dans ce métier.

[Idwane] As-tu rencontré des difficultés ?

Comme tout le monde j’ai rencontré des difficultés mais pas insurmontables. J’ai sauvé une vie une fois, un homme qui se noyait alors qu’il nageait. Ça fait partie du boulot, quand on vit près de l’eau, il y a des risques comme ceux qui bossent sur les routes par exemple, ils sont plus susceptibles d’assister aux accidents de la route. Il faut rester prudent et savoir être attentif pour agir rapidement. 

L’environnement de la voile n’est pas si simple non plus. Il ne faut pas oublier que la voile est un moyen de transport à la base. Quand on part en mer et qu’il y a un problème sur le bateau, il faut se débrouiller avec ce qu’on a à bord, on ne peut pas appeler un hélico pour s’en sortir. C’est un environnement dans lequel il faut savoir et pouvoir se débrouiller seul. 

Enfin la gestion d’une base c’est nouveau pour moi donc forcément je rencontre des difficultés mais je ne suis pas seul donc ça va aller [sourire].

[Idwane] Et dans 10 ans, où te vois-tu ?

C’est une question difficile, j’espère continuer à évoluer dans l’outdoor. Et puis je me vois bien vivre dans les Antilles ou dans un endroit chaud et peut-être devenir Skipper dans mes vieux jours.

[Idwane] Quels conseils donnerais-tu à une personne souhaitant se lancer dans l’outdoor ? 

Le premier et le plus important à mon sens est qu’il ne faut pas se forcer, il faut que ce soit un plaisir d’aller au boulot. Et puis le second c’est que si vous voulez vraiment y aller, alors allez-y ! Vous apprendrez au fur et à mesure. Au début personne ne sait faire, mais à force d’essayer on finit par y arriver. Alors ne vous freinez pas, foncez !

[Idwane] Merci Arthur pour ton témoignage. Vous pouvez le rencontrer à Gruissan cet été sur la base nautique Akila Gruissan. Si vous aussi vous souhaitez vous orienter vers ce métier, n’hésitez pas à nous contacter !

Sportivement, 

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